28 mars 2024

Avis manga : Hinamatsuri (Tome 1)

Nouvel arrêt sur une nouveauté Meian (après Succubus & Hitman)qui sort cette semaine : Hinamatsuri ! Prépublié au Japon entre 2010 et 2020, il s’agit de la toute première série de Masao Ohtake et comptabilise 19 volumes. Un titre particulièrement connu à l’international avec son adaptation animée en 2018. Allez on en parle aujourd’hui sur Culture Manga !

Hinamatsuri : Un duo improbable en tête d’affiche

Un binôme qui va venir rapidement voir le jour dès les premières pages, avec la croisée de 2 mondes totalement différents : le monde de l’enfance et de l’innocence avec Hina, jeune fille mystérieuse aux pouvoirs psychiques ; et le monde impitoyable des yakuzas avec Nitta. Leur rencontre ? Nitta est un jeune yakuza plein d’ambitions qui, un jour, voit tomber un étrange objet ovale dans son appartement. Il en sort Hina, inexpressive, qui utilise ses pouvoirs pour forcer Nitta à l’héberger chez lui ! Voilà c’est tout ce que nous savons et c’est tout ce qui est décrit (pour le moment).

Totalement ignorante de ce monde et de ses règles, Hina va nécessiter beaucoup d’attention (et surtout de self-control) de la part du jeune yakuza. Adoptant alors un rôle de « mère poule », Nitta sera très souvent déconcerté face à l’impatience et curiosité déplacée de Hina.

Vous voyez clairement le cocktail qui va nous être proposé ? Cela annonce de franches rigolades. Et le teasing n’est pas mensonger, j’ai passé un chouette moment et me suis marrée à plusieurs reprises. Impossible de ne pas penser à certains duos qui possèdent des caractéristiques similaires : un gars qui roule des mécaniques mais qui se fait clairement malmené par un enfant/bébé aux pouvoirs singuliers (je pense aux binômes de Tamura Ryûhei avec Badass Cop & Dolphin et Beelzebub). On va surfer ici sur la même vague de comédie, et ça fonctionne très bien ! Dans ce titre, c’est clairement Hina, la psychokinésiste, qui porte la culotte et mène la danse !

La comédie de début 2023 ?

Avec ce 1er tome, nous allons avoir un défilé de situations plus loufoques les unes que les autres ! Des scènes qui n’ont parfois aucun sens ! Je pense notamment à la scène d’otages au collège qui prend une tournure inattendue et ça m’a fait franchement bien rire. Cette mécanique de duo n’est, certes, pas des plus originales, mais honnêtement ça fonctionne tellement bien. Je ne me lasse pas de voir Nitta maltraité par Hina qui lui en fait voir de toutes les couleurs avec ses exigences et envies soudaines. Elle n’hésite pas à le mettre en porte-à-faux face à son boss… ! Le domaine noir et violent des yakuzas s’y prête en plus particulièrement bien, et nous offre un contraste des plus marrants.

L’intrigue est clairement WTF. On ne connait ni les origines de Hina, ni pourquoi et comment elle a débarqué d’un coup chez Nitta. Et finalement, ça passe crème et on en oublierait presque de se poser des questions ! On va tranquillement suivre leur petit quotidien, chamboulé et rythmé par l’arrivée de cette petite fille aux pouvoirs psychiques. Sans réel fil rouge au premier abord, une micro parenthèse va venir toutefois laisser penser à un début d’intrigue concernant les origines de Hina. Et cela n’est pas dénué de sens, et même plutôt rassurant en sachant que la série s’est terminée au Japon en 19 tomes. Cette intrigue viendrait consolider le récit et lui permettrait de perdurer sur quasiment une vingtaine de volumes. Il n’est pas impossible que cela vienne également apporter des aspects fantastiques plus prononcés.

Le coup de crayon dans le manga Hinamatsuri est sympa sans être incroyable (et parfois très simple). Cependant, les faciès restent très réussis et viennent appuyer efficacement ce comique de situation.

Rien de révolutionnaire avec une dynamique de duo déjà connue, mais quand on aime on ne compte pas non ? Et surtout on y retourne ! Personnellement, je suis très friande de ce genre de lecture décalée et drôle. Une comédie efficace qui redonne le sourire, facile à lire, et à sortir en soirée après des journées bien nazes. Ma note : 15/20.

A bientôt,
Chloé