Il n’y a rien que j’apprécie plus que de me plonger dans de nouvelles séries, surtout quand elles sont françaises. Récemment, j’ai été conquis par de nombreuses œuvres, dont les incontournables Oneira et Sweet Konkrete, toutes deux éditées chez Kana. Yoann Vornière, également connu sous le pseudonyme de « Yo-One, » n’en est pas à son coup d’essai dans l’univers de la bande dessinée.
Comme à mon habitude lorsqu’il s’agit de donner mon avis sur le premier tome d’une série, je veille à ne pas trop dévoiler l’intrigue. Mon objectif est de vous transmettre mes impressions pour que vous puissiez vous forger votre propre opinion lors de votre découverte personnelle de cette série.
Silence : Lorsque le folklore français se fait une place
Dans ce premier opus de Silence, nous allons découvrir l’univers du jeune Lame et de son village, isolé du reste du monde. Dans un monde où la nuit est éternelle et où les monstres rôdent, les humains tentent de survivre en se soutenant mutuellement, s’adaptant peu à peu à leur environnement. La plupart des villageois, y compris Lame, communiquent principalement en langue des signes. Le silence est de rigueur, car le moindre bruit pourrait alerter les monstres, signant ainsi leur arrêt de mort. Il est extrêmement difficile de se défendre face à ces créatures terrifiantes, et tout se passe dans une obscurité totale.
Malgré ces contraintes, chacun semble trouver sa place dans ce monde, et une forme de bonheur semble subsister, bien que de manière évidemment ténue. Comment peut-on être véritablement être heureux lorsque l’expression de soi est entravée, que les jeux d’enfants, les cris joyeux, et les ébats sont proscrits ? Et surtout, comment envisager un avenir radieux pour les adultes comme pour les enfants, alors que la situation semble désespérée ?
Une lumière dans l’obscurité pour Lame et ses proches ?
Pourtant, tout bascule lorsque Lame accompagne Gris, le chasseur du village, lors d’une expédition à l’extérieur. Ils sont attaqués par une sorte de sanglier géant enflammé, un incident déclenché par la faute de Lame, qui a brisé le silence sacré. Mais pourquoi a-t-il commis cet acte irréfléchi ? La réponse à cette question risque de bouleverser Lame ainsi que toute la communauté du village.
Cette histoire captivante met en lumière le folklore français, ce qui m’a semblé être une idée brillante. Vous y découvrirez, par exemple, des petites souris espiègles qui tentent d’entrer dans la bouche des enfants pour récupérer leurs dents. Des esprits mélodieux, le fameux sanglier enflammé… De plus, le style artistique est fascinant et s’adapte parfaitement à l’atmosphère sombre, pesante, parfois angoissante du manga. Le découpage est également dynamique, ajoutant une touche particulière à l’ensemble. En conclusion, ce premier tome de Silence s’impose comme une agréable surprise et j’ai maintenant hâte de lire la suite !