12 novembre 2024

Avis manga : La théorie du K.O – tome 1

Découvrir de nouveaux mangas est toujours une expérience exaltante. Aujourd’hui, nous allons explorer une toute nouvelle création de Vega Dupuis : « La Théorie du K.O. » après excellent Holyland. C’est une œuvre française signée Mathieu Reynès, peut-être connu de certains d’entre vous pour ses autres œuvres dans l’univers BD. Cette fois-ci, Reynès s’attaque à la scénarisation et à l’illustration d’un manga. Bien que la série ait été initialement diffusée sous forme de chapitres en ligne, elle est désormais disponible en version imprimée, en français, dans un grand format. En prime, les lecteurs pourront apprécier quelques artworks en couleurs, une véritable aubaine pour les amateurs.

Plongeons-nous maintenant dans cette aventure qui nous transporte dans un monde sensiblement différent du nôtre. Après de longues années de tensions sociales liées à diverses crises climatiques et sanitaires (qui, avouons-le, ne nous sont pas totalement étrangères), les gouvernements se sont trouvés face à un mouvement écologique déterminé à restaurer l’ordre.

La théorie du K.O : de l’action et un personnage principal attachant

Dans ce contexte, les activistes du groupe C.H.A.O.S. font exploser le siège du géant pharmaceutique Sigmacorp, prêt à lancer un vaccin nanotechnologique révolutionnaire. Cet acte vise à dénoncer sa possible implication dans l’émergence de virus, tout en sacrifiant l’humanité pour que la nature puisse prospérer. Vingt ans plus tard, le monde est divisé entre mégalopoles et enclaves rurales. C’est ici que nous faisons la connaissance de Beck, une jeune orpheline. Tout au long de l’histoire, nous aurons l’occasion de découvrir peu à peu son passé tumultueux, mais surtout de la suivre dans son exploration d’un monde dont elle a été tenue à l’écart depuis sa plus tendre enfance, éduquée par un mystérieux « maître » qui lui a enseigné les rudiments de la survie, de la lutte, et de la vie. Toutefois, en l’absence de nouvelles de son maître, Beck décide de partir à sa recherche et se retrouve à Bajara, une ville qui se démarque de manière surprenante des autres.

Une vision futuriste du monde, pas toujours positive

Lors de son séjour à Bajara, tout en cherchant Kal, son maître, elle se trouve entraînée dans un spectacle d’arène de combat, en dehors des circuits officiels de l’UWC (Ultimate Warrior Challenge), où les participants sont améliorés par des substances et des technologies. Elle n’a pas d’autre choix que de participer à ce spectacle pour en apprendre davantage sur le monde actuel et sur les motivations de Kal. Où est-il passé ? Pourquoi s’est-il engagé dans de telles compétitions ? Autant de questions qui trouveront peu à peu des réponses au fil des chapitres, apportant ainsi de la clarté à l’intrigue. À ce stade, peu de personnages principaux sont en jeu, ce qui facilite la compréhension, mais l’auteur distille progressivement des informations cruciales. Sur le plan visuel, le premier tome de « La Théorie du K.O. » est d’une qualité remarquable. Son grand format permet d’apprécier pleinement les nombreux détails des arrière-plans, des paysages et des scènes de combat. C’est une agréable surprise, une lecture captivante, et nous espérons que le deuxième tome sera bientôt entre nos mains.