25 avril 2024

Avis manga : The Fable (Tomes 1-7)

STOP arrêtez tout ! J’ai découvert récemment une pépite, éditée par les éditions PIKA : The Fable. Un Seinen toujours en cours de parution en France (10 volumes) et terminé au Japon en 22 volumes.

Le postulat de base est assez sérieux : notre héros Akira Satô, surnommé The Fable dans le milieu, est un tueur à gages, le meilleur, et de loin. Le ton est posé, nous débarquons dans un monde fait de violence et de meurtres. Et pourtant, cela ne dure qu’un chapitre ! Et oui, notre héros doit se mettre au vert, ordre de son supérieur, et éviter les embrouilles pendant 1 an. Interdiction de se bagarrer, interdiction d’attaquer, interdiction d’être mêlé à quoi que ce soit de suspicieux. En bref, devenir un citoyen lambda. Pas évident pour Satô qui n’a connu que la violence et la survie depuis son plus jeune âge !

Un Seinen aux codes de lecture inhabituels

Une narration qui prend son temps ! Le rythme effréné du 1er chapitre se voit rapidement ralenti, nous laissons le tueur à gages The Fable de côté pour laisser place au citoyen « modèle ». Le rythme du scénario est tel que j’ai clairement eu l’impression de suivre une série. Ça se lit tout seul. Et je ne sais comment l’expliquer mais c’est on ne peut plus réaliste : les dialogues, la narration, les personnages et leur attitude, tout est contrôlé et tout respire la réalité. On ne peut qu’être aspiré dans cette histoire, tu appuies sur « play » et tu laisses dérouler.

Une lecture qui a été également très divertissante car beaucoup de minuscules détails viennent enrichir chacune des planches. A de nombreuses reprises, je me suis vue revenir en arrière et prendre conscience que tel ou tel personnage avait fait cette action en arrière-plan, ou bien que tel objet était déjà présent dans le lieu …

Un titre reflétant les travers humains

Dans cet environnement de pègre japonaise, y sont mis en avant les travers de l’être humain, sa perversité et ses défauts (au combien nombreux !) : argent, égoïsme, violence, sexe, mort … Certaines scènes sont dures, difficiles à accepter, et viennent rythmer le quotidien des yakuzas. Ici, comme dit l’auteur, nous entrons dans la cour des grands. On y voit l’humain qui ment, l’humain qui triche, l’humain qui tue, l’humain réel dans toute sa splendeur ! Et même notre héros n’est pas tout blanc. Même s’il reste attaché à des valeurs fondamentales, son référentiel « bien/mal » lui est propre parfois …

The Fable : un original dans son genre

Au-delà du cadre mafieux, The Fable est une série qui se veut avant tout humoristique pour l’instant. A voir si cela se maintient sur la durée. Si on ne rit pas forcément aux éclats, on se retrouve très souvent à ricaner, le sourire aux lèvres, car l’ambiance dressée est immersive et très amusante ! Ce côté comique passe surtout par le décalage de Fable vis-à-vis du monde qui l’entoure, et à sa spontanéité face à des situations sérieuses. D’une naïveté parfois surprenante, des allures d’ « éternel ado », mais d’un charisme on fire, Fable m’a complétement charmée.

Ma note : 18/20
A bientôt,
Chloé