24 novembre 2024

Avis manga DreaMaker tome 1

Les éditions Ki-oon nous dévoilent leur dernière création originale 100% française : DreaMaker, une œuvre qui émane du talent créatif de Zilo. Celle-ci s’est distinguée lors de la 3e édition du prestigieux Tremplin Ki-oon en 2019, grâce à sa courte histoire intitulée « Birds Children ».

DreaMaker nous embarque dans un univers fantastique où les songes se sont évanouis depuis des temps immémoriaux, emportant avec eux une part de l’âme liée à l’imaginaire des hommes. C’est dans ce contexte envoûtant que surgissent les DreaMakers, des êtres élus qui manient l’art de façonner artificiellement des rêves, qu’ils commercialisent ensuite auprès de leurs clients. Jadis, ils s’unirent à Marie, la sainte de ce monde, pour terrasser un démon maléfique.

DreaMaker : L’imagination dévoile son pouvoir dans cette captivante aventure fantastique.

Au cœur de cette intrigue captivante réside Kiio Nyx, jeune prodige âgé de seulement 12 ans, résidant dans le village de Condate, à proximité de la fameuse « ville des lumières » et de la prestigieuse Lugdunum, aux clins d’œil évidents à la ville de Lyon. Malheureusement, Kiio n’appartient pas à l’élite des élus. Enfant abandonné, arpenteur des rues, il se livre parfois au vol auprès des marchands. Cependant, son plus grand amour demeure ces mystérieux Dreamakers. C’est ainsi qu’il rend régulièrement visite à l’un d’entre eux dans les environs, surnommé affectueusement « grand-père », bien qu’il s’agisse a priori d’un vieillard écarlate. Kiio rêve du jour où il pourra s’offrir un vagus, l’une de ces créatures oniriques capables de provoquer des rêves. Mais ce jour-là, une rencontre avec un mystérieux garçon et l’adoption d’un étrange animal à l’apparence d’un chat noir marque le début d’un bouleversement qui scellera son destin.

Kiio Nyx, le cœur battant d’une réalité cauchemardesque : Un destin en ébullition

Incontestablement, la principale force narrative de ce début de série réside dans cette profondeur psychologique du protagoniste, même si certains éléments du récit demeurent encore un peu flous. Des entités nommées « Alliance » et « Organisation » sont simplement évoquées, sans réelle substance pour l’instant. D’autre part, des personnages intrigants font leur apparition, comme Alya, surnommée « l’Artiste », l’une des DreamMakers les plus talentueuses, qui dégage une aura de bravoure. De plus, plane une inquiétude grandissante autour des Phantasmas, des êtres nés des peurs et des souffrances des âmes plongées dans le désespoir, se nourrissant de leur énergie négative : anxiété, insomnie, paranoïa, dépression, phobies… Toutefois, il reste encore à éclaircir le lien de ces créatures avec le concept des Dreamakers et des rêves, car pour l’heure, cela demeure un tantinet nébuleux, voire un brin chaotique, car certains éléments sont à peine effleurés.

Au final, DreaMaker promet un avenir prometteur. Bien que Zilo, dans cette toute première série, tâtonne légèrement dans la narration et la mise en place de certains éléments, le potentiel entourant son concept est bien présent. Son jeune protagoniste principal est attachant au vu des épreuves qu’il traverse, et le travail artistique, avec son découpage généreux et expressif, s’accorde parfaitement avec l’ambiance onirique qu’elle souhaite véhiculer.