27 avril 2024

Avis manga : Capeta (Tomes 1 et 2)

Aujourd’hui on prend la route avec une des dernières nouveautés : Capeta ! Un manga de sport automobile qui va venir s’ajouter au catalogue des éditions Noeve Grafx et qui comptabilisera pas moins de 32 tomes. Nouveau venu en France en 2023, ce titre a su cependant faire parler de lui au Japon pendant une dizaine d’années (2003-2013). Un titre emblématique et signé Masahito Soda, qui n’est autre que l’auteur du manga « Subaru – Danse vers les étoiles » édité en France dans les années 2000 par Akata/Delcourt.

Une recette « Shonen sport » classique mais efficace

Depuis le décès de sa mère, Capeta, 8 ans, vit seul avec son père débordé de travail. Bien qu’il s’applique à afficher un air mature et détaché, il est en réalité souvent livré à lui-même.

Passionné d’automobile, il trompe sa solitude en rêvant de conduite et de courses. Mais un jour, son père découvre l’existence des karts, que même de jeunes enfants peuvent conduire. Et se met à assembler de vieilles pièces détachées pour en offrir un à son fils car il en est sûr : au volant, Capeta fera des étincelles.

Dès les premières pages, on retrouve l’état d’esprit d’un Shonen avec comme héros un jeune garçon. Aucune place au doute ou à l’hésitation, dès lors qu’il découvre l’existence de karts il fonce ! Véritable tête brulée au grand cœur, ce bonhomme saura certainement faire des merveilles dans cette discipline. Et l’auteur n’hésite pas à prendre le temps de nous faire découvrir le karting et tout l’engouement autour qu’il peut susciter. La narration prend son temps et pose correctement les bases, même si je l’ai trouvée un poil trop lente, notamment au niveau du tome 2. Sur la quasi entièreté de ce tome, seule une course sera narrée (mais en effet quelle course !). Ainsi, rien de surprenant à ce que la série comptabilise plus de 30 volumes. Masahito Soda prend plaisir à détailler chaque évènement et à retranscrire tout un flot d’émotions, aussi bien côté famille/amis que côté sport.

Vous l’aurez compris, le démarrage est très classique mais efficace, alors on s’en fiche un peu non ? Tous les codes du Shonen de sport sont présents, et finalement c’est ce que j’espérais trouver dans ce titre. Cette recette, même si elle est classique, me plait et je suis là pour en savourer chaque miette.

Capeta : un titre au grand cœur

Rapidement j’ai compris que j’allais vraiment aimer ce titre. Tout démarre par de l’amour. L’amour d’un père pour son fils. Un père qui fait du mieux qu’il peut, parfaitement imparfait, et un fils qui prend sur lui et cache ses désirs pour ne pas attrister son père.

C’est ce genre de portrait familial initial qui prend aux tripes et dont on se rappellera 30 tomes plus tard, les larmes aux yeux. Un récit qui rassemble les gens. C’est clairement mon talon d’Achille.

Certes, nous allons nous concentrer sur le sport essentiellement, et plus précisément sur la discipline du karting/F1. Cependant, le 1er tome propose une tonalité très humaine, axée sur le quotidien très solitaire de Capeta. Un cadre de vie pas des plus joyeux, et pourtant ce jeune garçon essaie d’aborder la vie de la meilleure des manières.

 Un manga des années 2000

Particulièrement connu et apprécié au Japon de 2003 à 2013, c’est la 1ère fois que ce titre est publié en France (merci Noeve !). Une très belle arrivée avec une édition plus qu’agréable : un joli travail d’effet de couverture dont nous a habitué cette maison édition, ainsi qu’un papier de qualité et quelques planches couleurs en début de tome.

Avec la 1ère planche, on comprend vite que ce titre date un peu. Le dessin, un peu oldschool, est également singulier. Notamment au niveau des faciès qui peuvent paraitre grossiers, mais qui finalement dévoilent beaucoup d’émotions (surtout chez notre jeune héros). De mon côté, cette signature graphique m’a convaincue, et plus particulièrement au niveau du détail apporté aux voitures/karts et à la pertinence des angles de vue sélectionnés. On se retrouve parfois à hauteur de kart, ce qui nous immisce pleinement dans la course !

Un animé est disponible et a priori il n’est pas mal. Je n’ai pas eu l’occasion de regarder ce qu’il en était, et si le graphisme traduisait aussi cet effet oldschool.

Avec la sortie simultanée de ces 2 premiers tomes, Capeta a démarré sur les chapeaux de roue ! On y retrouve tous les codes d’un Shonen de sport efficace, qui saura certainement nous prendre aux tripes. Ma note : 16/20.

A bientôt,
Chloé