Ki-oon, l’éditeur français de manga (notamment de Frieren), nous présente sa nouvelle licence : Badducks. Cette série en quatre tomes devrait rapidement trouver son public, surtout avec son mélange de thriller, de comédie familiale et de science-fiction. L’auteur Toryumon Takda signe ici sa première série, mais cela ne l’empêche pas d’être déjà considéré comme une étoile montante du manga.
Badducks : une cavale à 3 pas comme les autres
C’est là que Lisa, une non-humaine prostituée, entre en scène. Elle cherche à s’échapper elle aussi et va convaincre Morgan de l’aider. Ensemble, ils se lancent dans une cavale désespérée pour échapper à la mafia et à la police. Et pour couronner le tout, ils doivent également prendre soin d’un bébé qui s’invite dans l’aventure, ce qui ajoute une dose de comédie et de tendresse à l’histoire.
Le trio formé par Morgan, Lisa et le bébé est haut en couleur et plein de défauts, mais c’est justement ce qui rend leur périple si attachant. Ils n’ont ni expérience ni ressources, mais ils ont une envie commune : être libres. Leur aventure improbable est racontée avec talent par Toryumon Takda, qui se démarque par son découpage efficace et ses personnages expressifs.
Avec Badducks, Ki-oon continue de proposer des titres originaux et captivants, comme Frieren ou encore Valhallian que j’apprécie beaucoup de mon côté. Ce premier tome est une véritable réussite, mêlant avec brio différents genres pour créer une histoire originale et prenante. Les lecteurs seront rapidement happés par l’intrigue et ne pourront plus lâcher le manga avant la fin. Si vous cherchez une nouvelle série à suivre, ne passez pas à côté de Badducks !
L’avis de Chloé sur Badducks :
Badducks : une identité propre
Dès les premières pages, l’ambiance lourde et noire de Badducks nous tombe dessus. Un monde qui mêle humains et non-humains (également appelées espèces minoritaires). Profitant des nombreuses injustices raciales et sociales, la mafia se développe et n’hésite pas à exploiter les non-humains à l’avenir incertain. Leur faisant miroiter mondes et merveilles, la mafia les prostitue, leur vole leurs organes et les rend dépendants à leur organisation jusqu’à leur mort.
C’est de ce monde qu’essaie de s’échapper un duo atypique : Morgan, un humain sujet à des expérimentations, Lisa, dernière représentante de son espèce dont le sang est recherché (et Boz, un bébé trouvé dans une valise, qui vient s’ajouter dans l’équation !) Badducks flirte avec plusieurs genres sans toutefois se positionner clairement : thriller, SF, comédie. Ce titre nous sert alors un cocktail unique et plutôt réussi ! Badducks c’est clairement un genre à part, c’est Badducks quoi.
Une singularité qui se retrouve également au niveau graphique. Que ce soit dans le dessin qui est franchement réussi, permettant au titre de nous proposer de superbes planches ! Ou bien au niveau de la structure graphique des planches : un découpage on ne peut plus classique, rectiligne VS une mise en case bien plus dynamique et qui va apporter du mouvement à l’ensemble !
Un titre singulier, avec une identité propre sur bien des points !
12 ans de cavale d’un trio improbable
La rythmique donnée au scénario rend la cavale d’autant plus immersive. Nous comprenons rapidement que nous assistons à des flashs dans le passé, mais également dans le futur/présent et que la cavale va ainsi s’étaler sur plusieurs années. Et en effet, elle va durer 12 ans ! (information de l’auteure dans la post-face). Impossible alors de ne pas se projeter et d’envisager des réels développements des personnages. Comme le souligne l’auteure, elle souhaitait mettre en avant une rencontre, une relation entre des individus qui, au 1er abord, n’ont rien à voir ensemble. Et dès ce tome 1, nous ressentons déjà le focus qui sera fait à ce niveau-là. Morgan et Lisa apprenant doucement à se connaitre au fil de leurs péripéties, où ils enchainent quand même poisse sur poisse. Et puis n’oublions pas le bébé … qui sera peut-être un rôle plus important qu’on ne le pense ?!
Vous l’aurez compris, le rythme est très soutenu. On ne perd pas de temps. C’est un 1er tome pas si introductif que ça car il se passe beaucoup de choses, et certains éléments narratifs sont fragiles et nous laissent un petit goût de « trop rapide » sur la compréhension de ce monde/société. En même temps, c’est un peu le revers de la médaille sur une série en seulement 4 tomes. Nous ne pouvons qu’espérer que ces éléments soient développés par la suite, et qu’il apparaisse alors un cadre narratif solide sur lequel poursuivre cette cavale effrénée.
Un début de cavale plein de promesses qui nous ouvre les portes sur un univers singulier ! Badducks m’a saisie dès les premières pages et me donne clairement l’eau à la bouche concernant la suite. Ma note : 16.5/20.
A bientôt,
Chloé